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Les grenouilles du Baïkal

De Raphaële Volkoff
Mise en scène d’Aïda Asgharzadeh

Dans un futur dystopique, Sacha et Grisha vont se percuter, s’enchevêtrer et s’aimer d’un amour inconditionnel.

Mais aussi vrai que le blizzard bouleverse le relief des steppes iakoutes, Sacha a une mémoire défaillante.
Pour la guérir, Grisha fait le pari fou de l’embarquer dans un périple jusqu’au lac Baïkal : on y aurait aperçu de ces rares et précieuses grenouilles, communément appelées « les Immortelles », la dernière espèce animale en vie.

Découvrez la première mise en scène d’Aïda Asgharzadeh, l’autrice des succès « Les Poupées persanes », « La Main de Leïla », « Le Dernier Cèdre du Liban », « Les Vibrants »…

EN TOURNÉE 2023/24
Contact Tournée : Les Béliers en tournée
Camille : diffusion2@beeh.fr / 07 86 41 93 71


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LES GRENOUILLES DU BAÏKAL
De Raphaële Volkoff
Mise en scène d’Aïda Asgharzadeh
Avec : Benoît Chauvin, Thomas Drelon, Amélie Manet, Raphaële Volkoff


Musique : Manuel Peskine
Scénographie et costumes : Sarah Bazennerye
Lumières : François Leneveu
Traduction chansons : Ana Neborac


Une Production Théâtre des Béliers Parisiens
Contact Tournée : Les Béliers en tournée / Camille : diffusion2@beeh.fr / 07 86 41 93 71


Raphaële Volkoff 1 uai

Raphaële Volkoff – Autrice et comédienne
À 19 ans, lors d’une mission au Burkina Faso, elle monte une pièce de Prévert avec ses élèves, ce qui achève de la convaincre : elle fera du théâtre.
Elle intègre dans la foulée le cours d’art dramatique d’Eva Saint Paul qui la forme pendant trois ans à la comédie, au chant et à l’écriture. C’est là qu’elle rencontre Dominique Besneard qui l’aidera à décrocher son premier rôle dans « La surprise », une mise en scène d’Olivier Macé. Puis dès sa sortie d’école en 2016, elle intègre la troupe d’« Edmond » d’Alexis Michalik. C’est notamment grâce aux précieux encouragements de ce dernier, et à ceux d’Aïda Asgharzadeh évidemment, qu’elle achève en décembre 2018 l’écriture de sa première pièce « Les Grenouilles du Baïkal ».


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Aïda Asgharzadeh – Metteuse en scène
Comédienne et auteure d’origine iranienne, Aïda Asgharzadeh allie souvent ces deux pratiques : le Peuple de la nuit, (ed Riveneuve 2012) La Main de Leïla (ed. Les Cygnes, 2016), Les Vibrants (ed. Riveneuve, 2014). Ces deux dernières obtiennent deux des nominations aux Molières 2018 : Meilleur Espoir féminin pour la première, Meilleur Auteur francophone vivant pour les deux.
En 2017, elle devient artiste associée au théâtre de Gascogne où elle créée Le Dernier Cèdre du Liban (ed. Les Cygnes). Avec la création des Poupées persanes (ed Les Cygnes 2021), elle se confronte à son propre bagage familial et culturel.
Après ces diverses expériences, elle se sent enfin assez mature pour signer cette année sa première mise en scène : Les Grenouilles du Baïkal.


Benoit Chauvin uai

Benoît Chauvin Comédien
Après sa formation chez Jean-Laurent Cochet, Benoît Chauvin se retrouve devant la caméra de Loïc Paillard, d’abord pour un court-métrage Et on mangera des fleurs (pieds nus sur des orties), avant de tenir le rôle principal dans son dernier long-métrage, Les Étoiles Restantes, prix du public au Champs-Élysées Film Festival 2017. Il tourne également sous l’objectif de Whit Stillman, dans la série Cosmopolitan.
À la télévision, il est Michel dans la série Scène de Ménage, sur M6.
Au théâtre, il travaille régulièrement sous la direction de Clément de Dadelsen qui lui confiera des rôles exigeants comme celui de Dom Juan ou du Vicomte de Valmont.


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Thomas Drelon – Comédien
Comédien dès l’enfance, formé dès son plus jeune âge au sein du Centre Régional d’Etudes Artistiques, il fonde et dirige à Angers pendant près de 10 ans la Compagnie Map, qui s’illustrera par un ambitieux projet de théâtre citoyen de résidence artistique au sein des quartier « sensibles », multipliant les créations originales et multiformes. Il s’installe ensuite à Paris et tourne pour la télévision (Falco, Engrenages, Sam, Cassandre, Noces Rouges, Kepler(s), Faux Semblants, Camping Paradis,  …) et le cinéma (Je promets d’être sage, La Page Blanche, …).  Au théâtre il crée le monologue Bashir Lazhar, de l’autrice québecoise Evelyne de la Chenelière, produit par le Théâtre des Béliers, rejoint l’équipe du spectacle A, d’Elie Rapp, travaille sous la direction de Morgan Perez pour Les Petites Mains et Comme un Lego, et vient d’achever la création de L’Héritage de Darwin, poursuivant ainsi l’exploration de l’univers d’Evelyne de la Chenelière. Prochainement au Funambule dans Noces de Corail, mis en scène par Fredéric Thibault et Zakariya Gouram.


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Amélie Manet – Comédienne
Comédienne et chanteuse, Amélie Manet interprète des rôles aussi variés que Sarah Bernhardt dans le spectacle Les Vibrants, Lucy Brown dans L’Opera de Quat’sous mis en scène par Franck Berthier ou dans un registre plus burlesque : Une femme seule de Dario Fo en 2015 mis en scène par Bérénice Collet. En 2017,  Stéphanie Fagadau , l’engage dans sa mise en scène du Cas Eduard Einstein au côté de Michel Jonasz et d’Hugo Becker.
Elle est actuellement en tournée avec Le Songe d’une nuit d’été, mis en scène par Matthieu Hornuss et La Fuite, mis en scène par Fabio Gorgolini . Elle sera à l’automne prochain à l’affiche d’un seul en scène autour du conte de La belle et la Bête mis en scène par Bérénice Collet.

Note de l’Autrice – Raphaële Volkoff
J’avais profondément envie de faire une ode aux fragiles, aux bizarres, aux dépressifs, bref à ceux qui à force d’avoir le nez en l’air, oublient de regarder où ils mettent les pieds. Sans doute parce qu’ils me ressemblent et que je connais leurs refuges.
Ils sont comme ça, Grisha et Sacha : un bègue perclus d’angoisses et une amnésique en dépression. Et les personnages gravitants autour d’eux, qu’ils soient cyniques, étouffants, maladroits ou menaçants, poussent toujours un peu plus les deux héros à se calfeutrer dans l’imagination de Grisha, là où son bégaiement s’évapore et où Sacha est en parfaite santé.
Et je n’imaginais pas meilleur décor pour faire danser tout ce petit monde que la gigantesque étendue figée et dramatique qu’est la Russie. C’est froid, ça craque sous les pas, ça étouffe les sons. Et ça bouleverse les échelles, par son immensité désertique. Le silence éternel des espaces infinis effraie, parait-il. Et bien la Sibérie, à l’instar de l’univers tout entier, est capable de créer chez moi cette même impression de vertige. Mais plutôt que d’arrêter de regarder en bas pour ne pas avoir le tournis, j’ai décidé d’y aller la tête la première et de remplir d’aventures multicolores et fantastiques, cette interminable toile blanche de givre.
Un train, un lac, des brigands, des chevaux, une sorcière, rien n’est trop grand, trop chimérique, trop fou pour habiter la scène, si la scène est la steppe.


Note de Mise en scène – Aïda Asgharzadeh
L’écriture de Raphaële est pleine d’images, de poésie, de romantisme mais dégage aussi quelque chose de très concret, parfois drôle, parfois âpre. On y trouve la naïveté du conte, mais également une réflexion préoccupante sur le monde actuel, avec des références écologiques, politiques, sociétales. Et puis il y a la notion de dépression qui plane comme le mal du siècle, et que nous connaissons un peu (malheureusement) tous, je crois.
Dans tout ce marasme pas très optimiste, il y a Sacha et Grisha. Il y a leur amour. Qui va pousser les murs de la raison et de la science pour amener de la fantaisie et de l’imaginaire.  Raconter des histoires et peut-être guérir – du moins, donner un peu d’espoir.
Et c’est ce qui m’intéresse dans le théâtre : raconter des histoires et amener de d’espoir.
D’où l’importance des images. Il est important pour moi que le plateau participe au voyage. D’inviter le spectateur à rêver en n’imposant pas un décor réaliste et fini – car on sait qu’il faut laisser de l’espace à la création mentale de qui regarde un plateau – mais en proposer un qui aide à la féérie. J’accorde une importance aux matières, aux volumes. Leur diversité créer un monde.
Avec Sarah Bazennerye, la scénographe du spectacle, nous avons souhaité accompagner le pouvoir créateur de Grisha (puisque c’est lui qui raconte cette épopée), en partant de la chambre d’hôpital où il se trouve avec Sacha. Puis pousser, transformer les éléments matériels et réalistes de la clinique, en des créations fantastiques, faites matières et d’épaisseurs différentes. Ainsi, le lit va devenir la poupe d’un bateau, les sièges en plastiques de la salle d’attente des banquettes du transsibérien, les oreillers des chambres voisines des blocs de glace ou un cheval magique…
On transite entre un monde froid, aseptisé, tenu à un monde coloré, extravagant et rythmé. Par des chansons, quelques chorégraphies, des personnages loufoques et une mise en scène qui suit tempo.
Dan les deux cas, il m’importe de toujours situé l’histoire dans le futur. Nous ne sommes pas dans un conte classique, voire traditionnel. Nous sommes en Russie, dans trente, cinquante, soixante ans. D’où le choix de matériaux récents, d’une composition musicale électro… C’est ça.
Je veux que le spectateur assiste à une représentation comme à un voyage dans le transsibérien du futur. Interrompu. Sans noir ou temps mort. Avec des enchainements fluides et à vue, comme des paysages qui défilent, profitant des arrêts du train pour entrer dans un détail, une intimité, et à la fin se demander si ces grenouilles du Baïkal ont bien existé.

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