Le dernier cedre du liban - De Aïda Asgharzadeh - Theatre de l'oeuvre - Les beliers en tournee
Le dernier cedre du liban - De Aïda Asgharzadeh - Theatre de l'oeuvre - Les beliers en tournee

Le dernier cèdre du Liban

De Aïda Asgharzadeh
Mise en scène de Nikola Carton
Avec : Magali Genoud, Maëlis Adalle, Azeddine Benamara

CONTACT DIFFUSION
camille@beeh.fr

AU THÉÂTRE DE L’OEUVRE À PARIS
Du 11 septembre au 4 octobre du jeudi au samedi à 21h • Dimanches à 15h30
À partir du 9 octobre du jeudi au samedi à 19h • Dimanches à 15h30


TRIOMPHE FESTIVAL AVIGNON OFF 2025

Créé en 2017, découvrez la nouvelle version du texte d’Aïda Asgharzadeh,
l’autrice Moliérisée pour « LES POUPÉES PERSANES » en 2023.


Eva n’a pas été reconnue à la naissance.
De ce sentiment d’abandon, découlent beaucoup de colère et quelques bêtises, qui lui valent d’être placée en centre pour mineurs.

À l’aube de ses 16 ans, elle reçoit un héritage un peu particulier : des dizaines de micro-cassettes. Enregistrée dessus, une voix qui raconte la guerre du Liban, le discours d’Arafat à l’ONU, la chute du mur de Berlin… Sa mère, Anna Duval était une grande photo-reporter de guerre.
Alors quelle place pour Eva ? Pourquoi ces enregistrements ? Et qu’en est-il de son père ?


Tahar – Horsh Arz el-Rab. « la forêt des Cèdres de Dieu ». C’est un lieu un peu sacré pour nous. Au cœur de cette forêt, au milieu des autres cèdres centenaires, il y a un arbre noirci par le feu. C’est le seul. On dit qu’il a été foudroyé, comme ça, d’un seul coup. Un des plus vieux de la forêt. Il avait plus de 3000 ans, il parait. Quelques jours avant que tu arrives, je suis allé marcher à Bcharré. Jusqu’à cet arbre. J’ai gravi la montagne jusqu’à atteindre ce bois d’ébène. Et là, devant mes pieds, au creux de son tronc, j’y ai trouvé son fruit, intact.

EN TOURNÉE 2026/27
Contact diffusion :
Les Béliers en tournée / Camille / 07 86 41 93 71 / camille@beeh.fr


Fiche technique du spectacle sur simple demande


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« Le Dernier cèdre du Liban » : derrière la photo, les mots
Déjà remarquée et multi-récompensée, notamment aux Molières, pour ses deux premières pièces « La Main de Leïla » et « Les Poupées persanes », Aïda Asgharzadeh revient avec une nouvelle version d’un spectacle créé il y a environ cinq ans. Il y est question de Proche- Orient, de transmission, de guerre, d’origines, mais surtout d’humanisme.
Inspiré à l’origine par la mort de la photoreporter Camille Lepage en Centrafrique à 26 ans, « Le Dernier cèdre du Liban » raconte la vie de ceux qui sacrifient tout pour raconter celles des autres. Leur altruisme, leur égoïsme aussi.
Portée par l’interprétation à la fois profonde et légère d’un trio incandescent, la pièce brasse de lourdes thématiques avec une alacrité porteuse d’espoir.


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Émotions garanties.
La pièce interroge sur les racines familiales et rend hommage aux photojournalistes.
Après « Les Poupées Persanes » Aïda Azgarzadeh nous offre un texte où il est toujours question de recherche de filiation, et même de racines profondes et sensibles.
La mise en scène de Nikola Carton est efficace et précise.


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Aïda Asgharzadeh livre une pièce bouleversante, au carrefour entre la filiation, la mémoire et la transmission. Le Dernier Cèdre du Liban, d’une intensité rare, emporte le spectateur dans une quête à la fois intime et universelle.
Loin du pathos, la pièce respire. Elle prend le temps de raconter, d’installer le rythme des révélations, comme un jeu de piste où chaque cassette rapproche un peu plus Eva de son histoire. Ici, l’émotion naît de la retenue, de la justesse, d’un théâtre qui laisse toute sa place aux voix et aux silences. Le Dernier Cèdre du Liban frappe par sa puissance et son humanité. Les spectateurs ressortent bouleversés par cette histoire poignante qui prend aux tripes. Entre colère et tendresse, il interroge ce que l’on transmet vraiment : des objets, des souvenirs… ou des mots gravés au milieu du chaos.
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Un jeu de piste intense entre secrets et mémoire.
C’est bien ficelé, bien rythmé, parfaitement équilibré. On entre dans cette histoire sans jamais en décrocher.
Et puis il y a ce qu’on n’avait pas vu venir. D’abord, le sujet. Avec un titre pareil, je m’attendais à quelque chose de doux, de lyrique peut-être, de touchant façon tire-larmes. Certainement pas à l’histoire d’un reporter de guerre. Et c’est là que le spectacle surprend. Le sujet est fort, original, inattendu. Et le voyage est passionnant. On se croirait parfois dans Le Bureau des Légendes, traversant l’Histoire en même temps que l’histoire.
Rien de dégoulinant ici. Rien de larmoyant.
Au contraire : quelque chose de brut, de retenu, de pudique. Comme une émotion contenue. Et c’est précisément ce qui le rend aussi juste.
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Mise en scène ciselée de Nikola Carton, pas besoin ici de changements de décors virevoltants ou de valse des costumes. Une écharpe, une capuche, un sac de boxe qui devient sac de voyage et c’est tout… Le talent de la troupe fait le reste. Azeddine Benamara est parfait dans tous les rôles qu’il incarne. Magali Genoud, un peu en force au début, prend ses marques ensuite. La révélation s’appelle Maëlis Adalle. Elle rappelle Alice Belaïdi à ses débuts. Energie brute, elle a la rage et l’émotion à fleur de peau de l’adolescence.
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Les chemins de la colère !
Ce spectacle coup de poing est mon coup de cœur du Festival !
J’y ai trouvé tout ce qui fait que l’on aime le théâtre. L’histoire magnifique que nous raconte Aïda Asgharzadeh, les comédiens, la mise en scène de Nikola Carton. L’authenticité. L’absence de pathos. La simplicité. La colère et la tendresse. L’humanité. Dès les premières minutes, Eva la rebelle nous embarque. Aucune fioriture, c’est cash et c’est magnifique. C’est grand, c’est beau, c’est puissant !
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Note d’intention de l’autrice

Quand j’étais petite, je ne voulais ni être maman ni maîtresse, mais reporter de guerre. J’y voyais l’altruisme, la culture, l’aventure, la liberté, l’adrénaline et une indépendance absolue. Puis, mon désintérêt pour le conformisme scolaire a fait chuter mes notes et avec elles, l’accès aux études de journalisme. Mes rêves de baroudeuse se sont dissipés, remplacés par le confort des salles de théâtre et des pages Word.
Il y a quelques années, j’ai appris la mort de Camille Lepage, journaliste française tuée en mission en Centrafrique. Elle avait 26 ans, presque mon âge. Mon premier réflexe fut de me demander : Qu’est-ce qui l’a poussée à traverser les frontières, la poussière et les balles pour transmettre une information qui, chez moi, apparaîtra en notification que je lirai à peine ? Comment n’a-t-elle pas perdu la foi malgré les horreurs ? Et enfin : Quelle vie gâchée. J’ai repensé à mes rêves d’enfance. Quand la mort ne me faisait pas peur et que la justice semblait tout dominer.
Et je me suis de nouveau intéressée à ce métier, dévorant biographies et documentaires. Au-delà de l’altruisme et du devoir de transmission, j’ai été frappée par la complexité d’être qu’impose le journalisme de guerre. Comment revenir à une vie « normale » ? Abandonner ceux qu’on ne peut aider ? Assumer le poids de sa responsabilité, sur le terrain comme à l’arrière ?
C’est pourquoi Anna est intense, intransigeante et fissurée. Mais comment refuser la vie quand on en voit tant disparaître ? Comment s’en occuper malgré tout ? Anna n’avortera pas d’Eva, mais ne pourra pas non plus l’élever. À Eva de se construire, avec tout cela. À l’heure où la planète brûle, où les explosions grondent, où l’éthique journalistique vacille partout, il me semble essentiel de mettre ce métier en lumière à travers ce qui nous unit tous : l’émotion.
Aïda Asgharzadeh


Note de mise en scène

Ancien photographe et admirateur de Camille Lepage, jeune photoreporter partie trop tôt, je suis fasciné par ces « Kamikazes » de l’information, prêts à affronter le danger et l’horreur plutôt qu’une vie sécurisée en Occident. En commandant une pièce à Aïda sur ces “soldats” de l’information, je ne m’attendais pas à une œuvre dépeignant si justement les reporters de guerre, mais aussi un conflit universel : celui d’Eva, en quête d’elle-même après son abandon.
L’enjeu était de faire voyager le spectateur, de pays en pays, de personnage en personnage, sans jamais le perdre. Grand adepte de l’Espace Vide de Peter Brook, j’ai opté pour une scénographie minimaliste et transformable grâce aux lumières, qui rythment les changements d’espace et de temps. Elles servent cette histoire puzzle, s’imbriquant peu à peu dans l’esprit du spectateur, comme un lecteur découvrant des photos successives, tentant de comprendre une guerre qu’il ne verra jamais, mais qu’il pourra ressentir.
Sur le plateau, costumes et accessoires restent à portée de main. Grâce aux lumières, ils apparaissent comme des silhouettes, témoins impudiques à l’image des photographes de guerre. Les changements de personnages se font à vue, souvent par un simple accessoire, mettant en avant la virtuosité des trois comédiens. Les transitions, fluides et percutantes, rythment les lieux traversés dans Ce dernier cèdre du Liban comme un pouls, tantôt intense et sanguin, tantôt arythmique et déchirant. La musique, ciselée et organique, renforce cette sensation, reflétant la guerre fantasmée depuis l’Occident et révélant la rage et l’amour qui animent ces deux femmes.
Le son joue un rôle clé : l’unique héritage d’Eva est un enregistrement audio, seul lien avec sa mère. Là où d’autres ont des albums photos, elle n’a qu’un testament sonore, dernier témoignage d’amour d’une mère sans visage. La force du projet repose sur la virtuosité de l’équipe artistique, réunie autour d’une pièce sobre et puissante, résonnant tragiquement face à l’actualité et aux 54 journalistes morts en 2024.
Nikola Carton

Le dernier cèdre du Liban
Théâtre contemporain
Durée : 1h20
À partir de 10 ans


De : Aïda Asgharzadeh
Mise en scène : Nikola Carton
Avec : Magali Genoud,
Maëlis Adalle,
Azeddine Benamara


Musiques : Chadi Chouman
Création lumière : Vincent Lefèvre


Une production STAM PROD
Contact diffusion : Les Béliers en tournée • Camille camille@beeh.fr